DECLARACIÓN DE VARSOVIA
La Declaración de Varsovia es un informe en el que participan los/las representantes de los gobiernos municipales y nacionales, responsables políticos, fuerzas de seguridad, el conjunto de la sociedad civil, personas usuarias de drogas, proveedores de tratamientos, programas para reducir daños y académicos. Se sustenta en los siete principios fundamentales establecidos en la Declaración de Praga de 2010, que siguió a la primera reunión internacional centrada en el uso de sustancias en el medio ambiente urbano y en el intercambio de las propias experiencias en la aplicación de políticas basadas en la evidencia para mitigar los perjuicios. Esta declaración pretende contribuir de manera significativa a la Sesión Especial de la Asamblea General de las Naciones Unidas sobre drogas que se celebrará en abril de 2016 y al debate más amplio sobre políticas de drogas más allá de este evento.
El consumo ilícito de sustancias representa un reto permanente para la salud pública en el contexto urbano, lo que exige el desarrollo de políticas eficaces y basadas en pruebas. En lo que se refiere a la reducción de los daños, el tratamiento de la dependencia y de la adicción (cuando fuera necesario), así como la prevención y educación sobre los enfoques basados en la aplicación de la ley tienen un enorme potencial para mejorar no solo la vida de las personas consumidoras, sino la salud pública de la sociedad en su conjunto. Al comprender que el entorno urbano actúa como un microcosmos que propicia la expansión del mercado ilícito de drogas, las intervenciones basadas en la evidencia deben ser constantemente sometidas a vigilancia y evaluación para transferir las políticas del ámbito municipal al regional, después al nacional y, finalmente, al internacional.
Los efectos deletéreos que conllevan criminalizar a las personas que consumen drogas y negar intervenciones sanitarias específicas son irrefutables. Esto ha dado lugar a innumerables consecuencias negativas, como la propagación de virus transmitidos por la sangre y otras enfermedades infecciosas o la restricción al acceso de oportunidades laborales y educativas que sufren algunas personas, entre otras. Las políticas que abordan el uso de drogas y que se basan en los derechos humanos, en la evidencia y en la solidaridad, mejoran notablemente la salud pública y garantizan la seguridad de las comunidades.
Retomando la Declaración de Praga, la idea de un mundo libre de drogas es poco realista. El consumo de este tipo de sustancias ha existido en todas las sociedades desde hace milenios y continuará existiendo, con sus aspectos negativos y positivos. La concepción de métodos para reducir al mínimo los efectos adversos del tráfico y consumo de drogas es un enfoque más realista y pragmático.
Nosotros/as, los firmantes de la Declaración de Varsovia, solicitamos lo siguiente:
Déclaration de Varsovie
La Déclaration de Varsovie par des représentants d’administrations municipales et de gouvernements nationaux, des décideurs, des membres des forces de l’ordre, de la société civile, des personnes qui utilisent des médicaments, qui œuvrent à la réduction des méfaits et à la fourniture de traitements, et des universitaires. Elle s’articule autour des sept principes clés contenus dans la Déclaration de Prague de 2010, faite à l’issu de la première rencontre internationale relative à l’utilisation de substances en milieu urbain et à l’échange d’expériences sur la mise en œuvre de politiques fondées sur des données probantes afin de mieux atténuer leurs méfaits. Cette déclaration vise à contribuer de manière significative à Session Extraordinaire de l’Assemblée Générale des Nations Unies (UNGASS) sur la drogue tenue avril 2016 en particulier, ainsi qu’au débat sur la politique de contrôle mondiale de drogues au-delà de cet événement en général.
La consommation de drogues illicites représente en effet un problème de santé publique permanent dans un contexte urbain qui nécessite l’élaboration de politiques basées sur des preuves efficaces. Mettre l’accent sur la réduction des méfaits, le traitement de la toxicomanie et de la dépendance, le cas échéant, la prévention et la sensibilisation sur l’utilisation des drogues, contrairement aux approches axées sur l’application des lois peut s’avérer plus efficace. Cette approche a en effet le potentiel énorme d’améliorer non seulement la vie des personnes qui consomment des drogues, mais apporte aussi une solution à ce problème de santé publique pour la société dans son ensemble. En reconnaissance du fait que les milieux urbains sont de véritable microcosme du vaste marché mondial des drogues illicites, des interventions comme celles basées sur des preuves ont besoin d’un suivi et d’une évaluation continus afin de mieux informer les prises de décisions aux niveaux municipal, régional, national et international.
Le fait de prendre les personnes qui se droguent pour des criminels a des effets dévastateurs. Par ailleurs, le refus des interventions médicales ciblées est non seulement irréfutable, mais a aussi entraîné d’innombrables conséquences négatives dont la propagation de virus transmissibles par voie sanguine et d’autres maladies infectieuses, ainsi que la restriction à certaines de l’accès aux possibilités d’emploi et à l’éducation entre autres. Les politiques de lutte contre l’utilisation des drogues qui se basent sur les droits de l’homme, les preuves et la compassion améliorent considérablement la santé publique et garantissent une sécurité aux communautés.
Pour réitérer la Déclaration de Prague, un monde sans drogue est irréalisable comme concept. L’utilisation de la drogue existe depuis des millénaires dans les sociétés et elle entend le rester, avec ses aspects négatifs et positifs. Cependant, concevoir des voies et moyens pour atténuer les effets néfastes du trafic et de l’utilisation de drogue est plutôt une approche plus réaliste et pragmatique.
Nous, signataires de la Déclaration de Varsovie, appelons ainsi aux éléments suivants: